Etre écrivain, c'est savoir expliquer

Je tire la conclusion du titre du rapprochement de deux réflexions. Ecrire c'est expliquer, donc être un véritable écrivain est savoir se faire comprendre.

L'une, sur mes essais littéraires, nouvelles et romans. A trop connaître le sujet que j'écris, j'en viens à le raccourcir, à aller trop vite, et donc à perdre le lecteur qui n'est pas dans ma tête.
L'autre, sur mes essais d'animer les débats sur le forum Integralsport.com, voire de polémiquer ouvertement. Parfois ma polémique n'est compréhensible que de ceux qui sont au courant de ce dont je parle, ce qui manque d'intérêt puisque le but du forum est que l'information circule entre toutes les oreilles.

Dans les deux cas, à trop bien connaitre mon sujet j'oublie de faire une analyse client. Qu'attend le client, ici le lecteur ou l'archer? Dans un cas, se divertir, être étonné, ravis, effrayé, bouleversé ou attendrit. Dans l'autre, comprendre ce qui se passe dans un dossier qu'il ne connait pas. Dans les deux cas, je dois être clair, limpide, pour un public cible. Je suppose que mon lecteur connait un certain nombre de référents culturels, et il est possible qu'un américain ou qu'un asiatique ne partageant pas la même culture ne saisisse pas certaines choses. Dans l'autre, j'écris pour des archers, en pensant que s'ils font l'effort de me lire c'est qu'ils s'intéressent au sujet dont je parle, et donc le connaissent un peu ou le connaitront rapidement.

Même pour ce billet cette conclusion s'applique. Je tente d'y cristalliser une sensation interne, faite de souvenirs et de discussions, d'impressions pendant l'écriture et à la lecture des réactions. M'avez-vous compris? Suis-je flou? Il faut vraiment que j'ouvre les commentaires, car c'est ma solution : cet aspect de l'écriture ne peut se travailler qu'avec un retour du public.