En souvenir de l'Albatros

Trop lourd pour m'élever avec les anges
au dessus de la viande morte de la réalité,
trop lourd pour rêver ma vie avec une autre
L'enfer c'est le vide et l'autre le paradis

Trop lourd pour transcender ma nature mortelle
en un bouquet d'explosions vaines et superbes
Pour oublier ce que je suis et être ce que j'imagine
Pour laisser aller mon coeur au destin

Trop lourd de peines et de regrets
De reproches, de souffrances, d'un départ
De la mort de ce qui me donnait vie
Du soleil qui brûlait ma peau

Où est la flamme qui me consumera
En une fumée ignorante et bénie
La femme qui fera de moi
Le mirage de ce que je suis.