Schizophrénie

L'adaptation de Charlie et la chocolaterie par Tim Burton est un morceau de chocolat, savoureux, fondant, totalement schizophréne. Il rejette les parents, la famille pour le côté normalisant, castrant, mais moralise à tout bout de champs sur les comportements de mauvais garnements. Willy Wonka refuse son enfance, mais s'y est arrété malgré son age. On stigmatise un rondouillard gourmand, et on nage (lui surtout ;-) ) dans le chocolat et les sucreries.

En réponse, le public devient lui aussi schizo dans les commentaires sur les sites cinémas, encensant pouir certains l'adaptation "c'est à l'étonnement, à l'emerveillement et à l'émotion juste qu'il nous invite", et brulant l'idole qu'ils ont adoré pour d'autres "c'est que derrière l'envoûtement et l'aspect sucré, il n'y a rien; plus rien".
Comment peut on descendre ainsi le travail de toute une équipe? Si quelque chose est mauvais, autant le dire, mais pourquoi le plomber? Par déception? Que peut on attendre d'un film pour être autant déçu? En tant que bénévole qui a trop souvent vu que les critiqueurs sont ceux qui en font le moins, et en tant qu'espérant-écrivain, j'avoue avoir un à-priori sur les critiqueurs.

Au final, un bon film, une bonne tranche de divertissement et d'image féérique, et ça tombe bien, c'est justement ce que je cherchais.