Impossible de dormir

Les mots. Comme des tambours dans la forêts, comme des sauvages qui courrent au carnarge. Les mots, qui m'empêchent de m'endormir, et me ramènent à mon clavier. Mots impérieux, mots capricieux, qui me fuient quand je les appele et me submergent quand je veux dormir. On dirait des femmes.

J'écris.

La jeune fille se leva, serrant sur elle un manteau imaginaire, s'avança d'un pas, un s'il-te-plait tatoué au néon dans ses yeux brillants. Il ouvrit ses bras, et elle se laissa tomber dedans. Plus rien n'existait pour lui que cette petite chose blotie, qui dissolvait sa peur dans la force rassurante de ses bras. En régression totale d'années de féminisme acharné. En acceptation totale de leur différence fondamentale, de la force de l'homme, de sa protection accordée au bijou qu'elle est. Précieux trésor qu'il faut protéger, rassurer.
L'homme, la femme, la différence; une femme qui se réfugie dans les bras d'un homme accepte implicitement son besoin d'être protégée. L'homme qui referme ses bras peut être malingre ou avoir le ventre mou, il se sent l'espace d'un instant puissant et prêt à tout pour cette déesse qui se tient contre lui. Il devient un colosse testostéroné qui ferait honte à Monsieur Univers. Il régresse, se débarasse de son vernis social, et retrouve le vrai sens de sa force, la vraie valeur à lui accorder. son seul vrai intéret : protéger la femme, l'avenir, le passé, cet alter inégal qui le complète.

J'écris.