Humilité

On se croit bon en communication parce que l'on y accorde de l'importance, on sait que nos sites pourraient être mieux mais on sait que c'est déjà pas mal, et paf on se prend une critique constructive qui montre qu'on s'est enfermé dans un monde un peu détaché de la réalité.

Je m'occupe du site du comité IDF de tir à l'arc. Les visiteurs sont en majorité les archers franciliens (11.000 et des brouettes). Les informations principales tournent autour des concours régionaux, Division régional d'un côté, championnat régional de l'autre. Comme pour ces championnats le comité innove (essaye en tout cas) l'inscription est ouverte à tous les archers via le site ou par téléphone, et les N premiers inscrits de chaque catégorie au classement régional sont sélectionnés.
J'ai eu quelques soucis dont j'ai déjà parlé ici, les séniors étaient absents d'un des classements, ne pouvaient donc s'inscrire. J'ai bricolé, en attendant que le classement soit corrigé, afin qu'ils puissent s'inscrire quand même. Et j'ai donc annoncé, en toute bonne foi : "les séniors peuvent enfin s'inscrire". Un archer, de catégorie vétéran, donc non séniors, en a déduit que seuls les séniors pouvaient s'inscrire.

D'abord incohérente, cette déduction le devient quand on y réfléchit. Et me permet de me rendre compte de l'importance du contexte pour lire ma phrase "les séniors peuvent enfin s'inscrire". Mon contexte était que seuls eux avaient jusqu'ici des soucis, donc ma phrase pouvait se traduire par "les séniors peuvent maintenant faire comme les autres catégories, s'inscrire". Sans le contexte, ma phrase devenait effectivement sujette à caution.

Les conclusions :
- ne jamais se croire bon en communication, c'est un domaine vraiment changeant, où la faute nous guette tous.
- toujours faire relire ou relire soit même en oubliant au maximum ce que l'on sait
- être sensible au contexte de chaque annonce, et l'expliciter