Les impolitesses logicielles

L'expression vient d'un ami avec lequel j'ai longuement parlé ergonomie et interface homme-machine. Il désigne un logiciel qui mécontente l'utilisateur par un comportement inattendu, erroné, ou qui pose problème. Dans mon cas de développeur logiciel passant ses journées à tapoter son clavier, cela se traduit notamment par des programmes qui prennent brusquement l'attention dudit clavier. Un fil RSS qui se met à jour, l'update automatique de Windows, quelqu'un qui m'écrit via Gaim, tel autre programme qui plante, ... Et moi je continue pendant quelques lettres à taper ce que j'écrivais à ce moment là, avant de me rendre compte que je dois re-activer mon éditeur de texte pour continuer à travailler.
Qu'un programme flashe pour avertir d'un évènement, cela dérange déjà l'attention. En fonction de l'évènement, c'est acceptable. Mais qu'il s'impose à mon attention en volant le clavier à une autre application que j'ai choisis expressément, voilà qui me perturbe.

Evidemment, les impolitesses logicielles s'étendent aux plantages ou aux comportements contre-intuitifs, mais cela devient rare dans les logiciels que j'utilise couramment. Seul Word pour MacOSX plante régulièrement ces temps-ci. Les impolitesses peuvent aussi être celle du design d'un objet courant. Les tubes de dentifrices se présentant sous forme d'un cylindre surmonté d'un doseur sont des goujats dès que le niveau de dentifrice, soigneusement concentré vers le haut du cylindre, rend son équilibre très instable (moi maladroit?). Je pense encore à ce four où il me faut vérifier à chaque fois que j'allume la bonne plaque grace à l'un des quatre boutons parfaitement alignés. Les plaques étant disposées en carré, la relation n'est pas immédiate.