La Défense

Encore une fois en train de passer du côté de la Défense, ce qui m'arrive souvent depuis que je suis en région parisienne, je me suis assis quelques instants pour avaler un MacAdams et regarder les batiments qui entourent le parvis. Trop hauts, trop grands, ils pertubent l'évaluation des distances. Plusieurs fois je me croyais à 50 mètres d'un objet alors qu'il me fallut bien plus de temps pour l'atteindre que prévu.
Folies des hommes, ce sont les seules tours qui trouvent grace à mes yeux, architectures démesurées qui portent notre incroyable égo. Géants de verres et d'aciers pleins de microbes qui travaillent tard le soir ou laissent les lumières allumées. Je ne sais pas, je n'ai pas visité, mais j'aimerai un jour monter en haut d'une de ces tours et me défenestrer par la pensée, plonger dans le vide comme Amélie Nothomb dans Stupeur et tremblements. Stupeur devant la taille de ces géants, tremblements en pensant à leur chute. Rien n'étant éternel, ces tours tomberont un jour. Comme dans Ravages peut être?

Et moi je rêve d'un concours quatre distances en tir à l'arc sur le parvis, en commençant par le 90 métres au moment où le soleil se lève. Vu l'axe, le même que l'Arc de triomphe, il doit se lever dans l'alignement de l'Arche. L'arc vibrant aux premiers rayons du soleil dans ce cadre démesuré.

Je ne peux m'empécher de penser que ce qu'il y a de plus haut dans mon département natal, ce sont les pins de la forêt landaise. Nostalgie du désert et du vide de la forêt.