Les temps de l'écrits
- 25/09/2006
Littératures://
Les temps de l'écritsSous l'impulsion d'une nouvelle muse plus exigeante que l'ancienne rapport à la production littéraire, j'ai repris une nouvelle imaginée longtemps avant, une histoire de chien, d'un couple, d'un voisin irascible. Il est étrange de constater que je suis parti sur un style de récit totalement différent, même si le scénario reste identique. Il est également étrange de penser que l'histoire que je suis en train d'écrire ne sera pas la même que ce que j'aurais fait à l'époque, simplement parce que mon passé est un peu plus long, mon présent un peu plus riche. Un peu plus heureux également.
Voilà ce qui pourrait être le débutTonka se relève, époussetant ses mains. Dehors la nuit est déjà là, masquant le gris pluvieux de la journée. Dedans il faut chaud et douillet. Et bientôt il rentrera. Elle regarde les étagères, les cartons de livres. Deux heures déjà qu'ils font les vases communiquants par la grâce de ses courbatures. Courbatures qui s'effacent quand elle contemplent son rêve. Une maison à deux, et dans cette maison une pièce pour les livres. Une bibliothèque. Quelques mètres carrés remplis de mots, de lettres. D'autres rêves. Quelques espoirs d'avoir toujours de quoi apaiser ses soifs.
Éric ouvre la porte. Tadaïmas! Poser le sac à terre. Laisser les clefs sur la porte, et la veste sur la patère. Se déchausser en frottant les pieds l'un contre l'autre. Laisser le temps gris dehors avec les collègues. Le cinglé qui lui a coupé la route dans ses gerbes d'eau pressées.
Pendant qu'il reprend son sac pour le vider, un bruit de griffes lui fait tourner la tête. Sa jambe subit le choc d'une masse en guète de caresses. Il plonge la main dans les poils épais, attrape la nuque. Il sourit à l'animal, lui dit quelques mots.
Le gros chien accoure, lui bouscule une jambe, lève la tête. Attend la main. Tend ses poils épais quand elle s'approche. L'homme émet un bruit, bruit rassurant. Le maître va bien. Le maître va s'occuper de lui. Le maître est là après toute une journée d'absence. Quand la main se lève, le chien sait qu'il peut aller s'installer au salon, et que le maître va le suivre rapidement. La loi est immuable.
Regardant s'éloigner Cap, Éric s'avance vers le salon. Il dépose dans divers coin ce qu'il sort de son sac. Un bloc-note et ses stylos, ses lunettes dans leur étui, le téléphone et son chargeur. Son polo de secours en cas de maladresse à midi. Il entend les bruits que fait sa femme au premier. Elle va et vient, sans doute occupée à sa bibliothèque. Il se verse un fond de Muscat, le laisse respirer et prendre un peu de température sur la table du salon. Un livre commencé la veille par sa femme attire son attention.
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