Abâtardissement de la langue

L'un des aspects de l'étude menée par le Google Labs sur la réalité de la publication HTML me fait rire jaune, et pousse à certaines conclusions : l'usage de balises non standards (en), notamment par les logiciels d'édition.

Ma réaction est la suivante :
Nombre de personnes publient sans aucune attention au moyen utilisé, au média, c'est à dire au code HTML. C'est une habitude de technicien consciencieux que de s'en préoccuper. Peut être est-ce d'ailleurs l'un des aspects de notre névrose obsessionnelle, je ne sais. Dans la réalité, le HTML a été prévu pour supporter ces tags nouveaux, pour les ignorer s'il ne les connaît pas, et assumer tout de même sa tâche de communiquer l'information.

Il y a tout de même deux points à prendre en compte.
D'une part, le fait d'ignorer certaines balises peut dégrader l'affichage de la page. Ou plutôt, en prenant le problème dans le bon sens, le fait d'utiliser des balises non-standards peut faire qu'une partie de vos visiteurs aient une mauvaise expérience avec votre site.
De l'autre, ces balises inutiles (souvent elles ne font qu'aider les logiciels d'édition à stocker certaines informations totalement inutiles aux visiteurs) alourdissent la page. Le meilleur exemple est l'usage des outils de traitements de texte pour créer les pages web. MSWord est le pire de la catégorie, faisant des pages 10 à 15 fois trop lourdes inutilement, mais OpenOffice.org laisse également quelques scories. Si on considère qu'un visiteur aime qu'une page se charge vite, et également que l'on paye l'hébergement à la taille des données transférées, il semble évident même aux non-techniciens névrosés qu'une page doit être la plus légère possible.

En conclusion, même si cela semble du capillotractage avancé, la qualité du code HTML n'a rien d'un gadget de névrotique : c'est une réalité pour le visiteur, et également une réalité financière.