Bienvenue dans l'enfer du réel
- 07/11/2007
Agilité://
Bienvenue dans l'enfer du réelJ'arrive au travail, un peu tard. Un problème d'appartement. A peine arrivé, les collègues viennent me voir, planifient les tâches qu'ils me confient ou que l'on doit faire en commun. Les courriels arrivent par groupes de cinq dans mes deux boites, la personnelle et la professionnelle. Changement de planning pour ce soir, des courses à faire, des vêtements à déposer, des lettres à écrire...
Bienvenue dans l'enfer du réel (voilà que je me prend pour Morpheus!). Mais le réel est ce que nous en faisons, démonstration d'une méthode de reprise en main :
La première étape est de me défaire du sentiment d'urgence, de trop plein, d'être débordé. Je commence donc par noter tout ce que j'ai en tête sur un bloc-note. Tout. Un film à voir, une affiche croisée dans le métro, un document officiel à obtenir, une correction à apporter au code logiciel développé la veille, ...
Le but est réellement de vider la tête de toute chose à faire.
La seconde étape est de prendre toutes ces listes, et de les vider. Ces listes? Le bloc note mentionné ci-dessus, la ou les boites courriels, les lettres, les post-its, réels ou virtuels, collées sur le bureau, enfin tout ce qui est une mémoire personnelle ou une boite d'entrée dans laquelle les autres déposent leurs messages.
On prend les éléments un par un, sans en sauter, sans en laisser de côté, et on décide. Si le traitement nécessaire prend deux minutes, on le fait. Si c'est plus long, on jette ou on transfère vers une liste de choses à faire.
On se retrouve rapidement ainsi débarrassé au niveau mental de tout ce qui nous encombrait, et sans même avoir réellement résolu les problèmes. Simplement on a pris le contrôle, on sait ce qu'il y a à faire, c'est écrit sur nos listes qui ont meilleure mémoire que notre cervelle, et celle-ci peut se concentrer sur sa spécialité : imaginer, créer, trouver l'action qui résoudra le problème, ... ou retrouver une chose à faire que l'on avait enfoui sous des couches d'autres choses à faire, et que l'on était en train d'oublier en douceur. Bref, on vient d'éviter une catastrophe...
On prend alors le temps d'écrire un petit billet, tant pour respirer que pour ancrer le souvenir du bien-être provoqué par ces quelques techniques simples. En plus, cela réactive les circuits d'écriture, circuits que je compte bien utiliser rapidement pour des textes plus littéraires. Et puis cela permet de partager avec mes quelques lecteurs une méthode qui m'aide chaque jour à être mieux.
Enfin, ce que j'aime bien faire, c'est parcourir mon calendrier pour retrouver ce que je dois faire aujourd'hui et avoir fait pour demain : cela me permet de choisir les premières tâches à résoudre dans les listes que je viens de remplir.
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Commentaires(s)
- 2007-12-29 09:53:32 - Virgibri
Mais comment fais-tu quand les listes sont bien trop longues et que tu n'en vois pas le bout ?...
- 2007-12-29 12:50:19 - Cédric
C'est là que les listes permettent d'établir des priorités : on est tranquillisé, les choses sont notées, elles seront faites un jour, et on attaque les premières tâches sans se poser de question.
C'est une autre technique apprise face au bordel qu'est parfois ma vie mal rangée : jouer la petite souris qui grignote la montagne, sans se dire qu'elle n'y arrivera jamais. En général, quand après quelques temps on relève la tête on se rend compte que les choses ont avancé.
En fait j'ai la sensation que d'une part on ne soupçonne pas la puissance des techniques simples avant de les pratiquer, et que d'autre part on perd de l'énergie à avoir peur de la masse des choses à faire.
Voilà pourquoi je conseille d'essayer sans à priori. Je vais finir par faire coach organisationnel ;-) - 2008-01-28 07:45:31 - Nico
Dixit mon boss qui a lu pas mal de choses sur le sujet, il faut se "vider la mémoire cache", autrement dit, ne pas garder en tête tout ce qu'il y a à faire, ça pollue la capacité à résoudre chaque problème.
Pour ma part, j'utilise un Palm Desktop, histoire de noter les tâches à faire que je ne peux pas faire instantanément. C'est noté, ainsi je n'ai plus à y penser.
Et pourtant, j'ai une mémoire assez incroyable, mais j'ai remarqué qu'on se sentait plus "léger" quand on faisait ainsi en se vidant le crâne de toutes ces infos. - 2008-01-28 10:45:14 - Cédric
J'acquiesce, ce n'est pas un problème de capacité de la mémoire, mais de ne pas disperser son attention.
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13/11/2007 - Systeme