Le jour de la Fin

Il m'est arrivé une étrange aventure, la première du genre, samedi dans le métro. J'ai pour habitude d'utiliser les temps de trajet pour lire les blogs que j'apprécie, au moyen d'un agrégateur web et de la mirifique connexion 3G- de mon opérateur. C'est assez confortable, parfois rapide, et cela me permet de ne pas me laisser submerger par les billets à lire sans pour autant passer du temps sur l'ordinateur pour cela.

Hors, hier, alors que je transhumais vers le quartier japonais de Paris, survint un évènement impensable et nouveau : je n'avais plus rien à lire dans mon agrégateur. Je n'ai pas immédiatement compris ce qui m'arrivait, j'ai d'abord accusé le logiciel d'avoir un dysfonctionnement, avant de me rendre compte de la vérité : j'avais tout lu, y compris les billets en retard. Quel choc ce fut!

C'était pourtant un objectif, en tant qu'inbox qu'il me faut vider. Voir les billets s'accumuler sans pouvoir les lire induit un sentiment d'échec, et même si j'ai compris le concept de flux (on traite ce que l'on peut dans un flux constant et on accepte de perdre le reste en sachant que l'important reviendra), je tenais à vider cette liste. J'ai pour cela introduit quelques techniques :

• d'abord, me désabonner de tout blog qui ne m'apporte pas un minimum de valeur, sous forme d'information, d'amusement, d'émerveillement
• ensuite, séparer les blogs entre ceux que je peux lire sur l'écran réduit de mon téléphone, et ceux que je dois lire sur ordinateur
• enfin être sévère avec mes lectures : un billet qui ne concerne pas un sujet défini comme m'intéressant est zappé

Cest trois techniques réduisent drastiquement le nombre de billets à lire réellement, et je peux donc scanner rapidement la lire à lire, en extraire l'intéressant, et avancer.

Bon, je le reconnais, aujourd'hui deux dizaines de billets m'attendaient déjà, et j'ai bien une liste de liens que je dois approfondir, mais quelque part c'est la seconde grosse inbox informatisée que je vide, après les courriels.