Le slam
- 24/08/2010
Cultures://
Le slamJ'ai découvert le slam avec Grand Corps Malade, en 2006. Rapidement, j'ai adoré. Tout. Les textes, la métaphore bien posée, le phrasé reconnaissable entre 1000, la voix, les thèmes abordés. Le handicap, les histoires d'amour, l'aventure d'écrire, l'aventure sociale, la quête de vie.
Je l'ai entendu deux fois à la radio, avant de le retrouver sur un plateau télé, puis de trouver son album Midi 20. Ensuite, ce fut l'engrenage : un concert au Bataclan, découverte d'autres slammeurs, d'autres textes, un autre CD, second concert au même endroit...
Evidemment, j'entendais aussi les critiques. Des "vrais" slammeurs d'abord, des puristes, des défenseurs de la forme. Ceux qui slamment depuis 10 ou 15 ans, qui ont importé la pratique des états-unis. Ceux qui pratiquent les soirées, les échanges, les duels. Ils refusent l'accompagnement musical, la publicité, le qualificatif de poètes de la rue.
J'entends aussi les défenseurs de la poésie, de la grande littérature. Les gardiens du temple qui n'accordent pas au slam le droit de jouer dans la même cour qu'eux. Des puristes eux aussi, auto-proclamés gardiens de la tradition.
Les deux groupes sont pour moi des empêcheurs de se faire plaisir, des pisse-vinaigres, et probablement des jaloux. Le slam tel qu'on l'entend sur les ondes n'est peut être pas du vrai de vrai slam. Il faut pour en écouter aller dans les soirées dédiées. Peut être n'est ce pas de la poésie comme on aimerait nous l'enseigner à l'école. Il n'empêche que le style s'impose, et qu'il ouvre de nouvelles voies à l'expression artistique, qu'importe la manière dont on l'appelle ou dans quelle catégorie on le classe.
Je crois notamment que le slam diffusé démocratise l'écriture poétique, la rend accessible parce que moins intimidante, et cela seul me suffit à lui décerner toute ma gratitude.
J'ai rencontré la poésie, elle avait un air bien prétentieux
Elle prétendait qu'avec les mots on pouvait traverser les cieux
J'lui ai dit, j't'ai d'ja croisé et franchement tu vaux pas l'coup
On m'a parlé d'toi à l'école et t'avais l'air vraiment relou
Mais la poésie a insisté et m'a rattrapé sous d'autres formes
J'ai compris qu'elle était cool et qu'on pouvait braver ses normes
J'lui ai d'mandé tu penses qu'on peux vivre ensemble, j'crois qu'j'suis accro
Elle m'a dit t'inquiètes le monde appartient à ceux qui rêvent trop
Grand Corps Malade, Rencontres
Merci de nous faire rêver un peu trop.
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