Pause

Une petite pause de quelques jours, juste au moment où je m'étais calé sur deux billets par semaine, et où nous sortions enfin des travaux pour embellir notre appartement. Le pourquoi de la pause n'est pas tant important que le pourquoi de l'écriture, et spécifiquement de l'écriture sur un blog, un espace public. L'arrêt du mouvement pose la question même de ce mouvement.

J'ai voulu écrire à nouveau sur mon blog, il y a quelques semaines de cela, pour écrire. Parce qu'écrire, c'est s'exprimer, c'est vivre, c'est extirper de mon cerveau des idées qui s'y bousculent en leur donnant envie d'aller voir ailleurs. Parce que vider son esprit de ce qui l'habite c'est faire de la place pour la suite, et que l'écriture est une de mes manières de me vider l'esprit.

Ho bien sûr, si j'écris publiquement c'est pour être lu, et même pour obtenir des commentaires, des réponses, des avis. Avoir un lectorat reste un de mes rêves. Mais à la base, le but est bien d'écrire pour moi même, parce qu'écrire souvent c'est écrire mieux, et que la pratique ouvre des portes. Parce que je pense être un développeur logiciel littéraire, c'est à dire qui manipule des idées, des mots, des phrases qu'elles soient en langage humain ou dans ce langage symbolique qui permet aux hommes de commander les machines. Ecrire de la prose est un pendant naturel à l'écriture du code.

Evidemment cela me libère en partie du besoin de plaire, puisque j'écris d'abord pour moi. Enfin il faut que je me plaise, ce qui n'est pas toujours une sinécure, mais au moins j'ai conscience de mes propres critiques, alors que je n'ai pas celles des lecteurs qui ne terminent pas une page, et zappent jusqu'au site suivant. L'avis d'un lectorat est difficile à capter, l'avis d'un lectorat limité et silencieux mène à un enfer de doutes. En tout cas c'est ce que je lis chez d'autres blogueurs.

Donc me revoilà, n'enlevez pas mon flux RSS de votre agrégateur, gardez moi dans vos signets. J'écris pour moi mais j'ai envie d'être lu, cela vous assurera peut être de lire ce qui vient réellement de moi.