Confession

Je vous dois une confession : malgré tous les billets que j'écris sur le fait de vivre léger, d'avoir uniquement les objets nécessaires, de se débarrasser de l'encombrant, ma maison ne ressemble pas à un espace libre de tout objet inutile. Le bureau a deux étagères hautes comme moi, remplies de choses à traiter, à vendre, à ranger, voire à jeter, avec même des objets entassés au dessus. Et je ne parle pas de la cave, amoncellement de tout ce qui n'a pas sa place dans l'appartement.

Vous savez quoi? Cela ne me pose pas de problème, parce que je ne parle pas d'un espèce d'état parfait où je serais arrivé, un état de gourou dispensant sa bonne parole, un nirvana dont je redescendrait pour aider les pauvres hères qui cherchent leur voie. Non, j'écris à propos de la route sur laquelle je me suis engagé depuis quelques années, j'écris à propos de ce que j'apprends, de ce que j'expérimente, des erreurs parfois dans lesquelles je tombe.

Sur ma route, j'ai quelques victoires qui me confortent : mon appartement est aujourd'hui généralement rangé, plus de vaisselle dans l'évier qui s'entasse, plus de table encombrée par les restes de mes précédentes activités depuis des semaines; le dessus de mon bureau est toujours libre, à la maison comme sur mon lieu de travail, disponible pour venir y travailler; je ne perd quasiment aucun objet important, ni papier à traiter; en moins de 20mn chaque jour je pratique ma veille informationnelle, contre plusieurs heures par semaines il y a peu encore; j'apprends à manger en quantités plus limitées, moi qui ait toujours englouti la nourriture.
La route est encore longue devant moi, mais le fait qu'elle soit déjà en partie derrière moi est rassurant sur ma capacité à progresser.