L'imperfection, amie de l'auteur
- 16/08/2013
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L'imperfection, amie de l'auteur
Je suis actuellement en pleine furie d'écriture, ayant fermement décidé de publier quelques nouvelles d'ici à la fin de l'année. Cela fait des années que j'écris, pourtant je finis rarement mes textes (sans parler des romans), et surtout je n'ai presque rien publié.
Dans ma furie d'écriture j'ai dû accepter une certaine imperfection inévitable et même nécessaire, afin d'avancer.
Face à la page blanche, il est impossible d'écrire immédiatement un texte parfait, ou tout au moins livrable aux lecteurs. Renversons même la logique, et acceptons d'écrire un "premier brouillon merdique". L'expression est d'Anne Lamotte qui a vraiment révolutionné ma manière d'écrire par son livre Bird by bird. Acceptons de laisser de côté tout sens critique, tout goût du beau, tout sens de l'orthographe, de la grammaire, et même tout bon sens. Jetons simplement nos mots tels qu'ils viennent, laissons les idées se bousculer, arriver en vrac, mais pressons au maximum notre cerveau pour obtenir ce jus riche d'informations.
Alors seulement, nous réactivons nos censeurs, nos inquisiteurs, et nous tranchons, retirons, modifions, déplaçons, réécrivons le texte. De cette matière brute nous tirons un diamant, nous le dégageons petit à petit de sa gangue de terre. Mais avons nous ici la perfection? Toujours pas. Ce texte doit à un moment ou l'autre être livré aux lecteurs, il doit être lu. Il sera toujours imparfait, il aura toujours un défaut, une virgule mal placée, un mot qui aurait pu être meilleur. Il faut donc le polir afin d'atteindre la qualité requise, mais pas plus.
Quand j'étais au lycée, j'étais capable de rédiger directement mes devoirs de français sur la copie à rendre. Tous les professeurs prônaient le brouillon, et moi je riais sous cape, me limitant la plupart du temps à un plan, une sorte de mind map avant la lettre, une liste d'idées à peine organisée. Une fois la rédaction commencée, je m'appliquais pour produire du premier coup un texte "parfait". Mais ce qui est suffisant dans un cas ne l'est plus quand on veut passer un niveau au dessus, rédiger des textes lisibles pour ses lecteurs (même si ce ne sont que nos collègues pour une documentation interne). Peut être ai-je une certaine facilité à écrire, à manier les mots. Toutefois, malgré ce "don" (je déteste ce concept) ce n'est pas suffisant quand on veut être publié. La qualité requise est bien plus élevée, et pour l'atteindre, il faut passer par une étape où l'imperfection est un outil.
Cet article participe à la Croisée des blogs, organisé par Régis de Moment Présent, le tout sous le patronnage de Développement Personnel
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